Becdanlo

Ben oui aussi !

J’aime tellement les lettres de lectrices !
Si vous saviez !
C’est pour ça que j’écris…
Pour recevoir des lettres de lectrices !
Il n’y a rien de plus beau !

Mais pour ça, il faut écrire,
Toujours écrire…
Et ce soir je me sens une grande faiblesse,
Alors je lis des lettres de lectrices,
Elles ne me sont pas destinées
Je le sais bien…
Mais je fais comme si !
Ca me fait du bien !




Lettre d'une lectrice à Antonio Lobo Antunes

"La Voulte, le 9 août 2002.

Monsieur,

Je sais tout de vous, je garde tout sur vous.
Articles, photos, j'aime à regarder votre "enveloppe usée", j'aime à plonger dans votre regard désenchanté d'enfant trahi, oui j'aime l'enfant derrière celui qui a grandi comme moi à Benfica.
Car moi aussi je me trouve dans vos Crónicas, je suis dedans, j'ai grandi sur les mêmes lieux, pris les mêmes bus (le 15 pour le lycée Ma Amália) pris "des sévérités effrayées la nuit dans les glaces", senti "la faillite avancée devant la mort". Maman trouvait la vôtre très belle, un de vos frères (Miguel, je crois) était au lycée Camões avec mon frère.

Le choc à la lecture des Crónicas, cadeau envoyé de Lisbonne, une envie de crier moi aussi : j'ai longé l'Estrada de Benfica interminable, de retour en blouse blanche pour le déjeuner. Une bonne, nous n'en avions qu'une… et nous étions conscients d'être privilégiés.

Le choc, à la lecture de votre enfance sur les mêmes lieux que la mienne, une adoration sur la table de chevet, toujours chaque soir, avant de m'endormir, je vous lis. Et je plonge à nouveau dans ma vie ancienne, on a dû se croiser, à Benfica, mais vous êtes plus âgé, je suis née en 1949.

Votre Angola, c'est ma France. Je suis partie en 70. Et je vis avec cet exil en moi, que je retrouve dans "le poids tremblant de l'absence". Je vous lis et je redeviens portugaise. Car cette dualité fait mal. A chaque retour, à chaque arrivée, c'est l'autre moi.

Je traverse vos livres comme un fantôme,
j'y suis, je les ai "attrapés, comme une maladie" j'adhère à la "structure de votre délire", écrire cette lettre me fait mal ; vous êtes encore là-bas.

En avril, lors d'une visite chez mes parents, j'ai été voir votre ancienne maison détruite. Tout est détruit autour. Je retrouve tout intact à vous lire. Je suis française par mariage, depuis trente ans je navigue dans ces eaux troubles d'exil volontaire. Il y a votre voix, à France Inter, pour la sortie du livre La Mort de Carlos Gardel la fierté de vous écouter dans un français impeccable, de me sentir votre égale, expatriée mais foncièrement enracinée dans les "passions de l'âme".

Sur la table de chevet, vos "petites pierres de romans" et "beignets aux pommes" et chaque soir, je m'endors avec votre douleur de ne plus être l'enfant d'avant.
Et puis, pour finir, cette injustice de Prix Nobel. La rage que j'ai eue, jumelle de la vôtre, là je sais que Dieu n'existe pas. C'est vous le plus grand écrivain et moi celle qui vous admire le plus au monde. Je partage cette désillusion à voir la grandeur infectée du Portugal.
Je vous lis, je vous aime et je le vois "le sourire des chauve-souris qui attendent".
Et surtout, "derrière les livres"…

Votre Ana,"


« Sur la table de chevet, vos "petites pierres de romans" et "beignets aux pommes" et chaque soir, je m'endors avec votre douleur de ne plus être l'enfant d'avant. »

C'est beau hein?
Moi j’adore !

J’ai eu envie de répondre à la lettre qui ne m’était pas adressée !


Chère Ana,

Votre lettre vient à point nommé. Ce matin encore, je me sentais sans plus d’idées, je me demandais si j’avais encore le pouvoir d’écrire. Que votre lettre est rafraîchissante. Nous avons donc connu les mêmes endroits dans notre enfance ? Dommage que nous n’ayons pas eu le même âge, je suis sûr que nous nous serions reconnus.

Vous me parlez de mon pays et de ma maison détruite, mais sachez qu’à vous lire, je me demande des deux, lequel est écrivain, car vous en parlez si bien de notre Portugal.

Sachez, chère Ana, que ce sont des lettres comme les votres qui sont ma plus belle récompense.
Ne vous rendez pas malade du Nobel, je préfère encore vous lire.

Vous dites avoir mes livres à votre chevet ? Je vais vous confier un secret : sur le mien de chevet, j’ai posé votre lettre et lorsqu’un doute me vient, je la relis sans cesse et parfois, juste pour le plaisir, je relis certains passages de mes livres, ceux qui vous ont plut, afin d’y retrouver la grâce que vous y avez vue.

Ne changez rien, chère Ana, restez comme vous êtes, cette douleur de ne plus être l’enfant d’avant est, sans doute, la rançon de notre sensibilité.

Bien a vous,

Votre dévoué Becdanlo

Oh dévoué Becdanlo

Becdanlo, c'est Quelqu'un !
Cher et précieux à mon coeur. Premier ami du net... C'est pas rien !

Merci Jeanne, Shiny et mimidup !

Incroyable! Je viens de recevoir une réponse d’Ana !




Monsieur,

J’ai beaucoup ri en découvrant votre pseudo Becdanlo, je ne savais pas que vous aviez autant d’humour !
Je pensais, au contraire, que vous étiez un vieux Monsieur très sérieux mais j’aurais du me douter de quelque chose car n’avez-vous pas dit un jour:

Les femmes détestent les hommes trop prévisibles, elles adorent un certain coefficient de surprise.

Malgré tout, permettez-moi de continuer à vous appeler Monsieur car, même si vous avez de l’humour, vous m’impressionnez toujours
Vous ne pouvez pas savoir combien je suis heureuse que vous ayez répondu si vite à mon courrier, ça m’a donné encore plus envie de vous connaître. J’ai lu dans une revue que vous disiez :

« Je vis tous les jours avec mes personnages pendant un an et demi, dix heures par jour. Quand vous arrivez à la page 300, cela vous attriste un peu de les quitter. Je comprends très bien Faulkner qui faisait passer ses personnages d'un livre à l'autre. L'autre jour, je me trouvais dans un quartier périphérique de Lisbonne où vit l'un des personnages de La mort de Carlos Gardel. J'étais arrêté à un feu rouge et je m'attendais à ce qu'il surgisse d'un instant à l'autre, je me demandais dans quel café il irait. C'est un personnage absolument secondaire pour moi, mais je me suis mis à y penser comme s'il était réel. »

J’aimerais vous demander si vous continuez à cohabiter ainsi avec vos personnages ?
Et puis surtout : comment faites-vous avec les femmes ?
Désolé si ma question vous parait frivole ! Dans ce cas oubliez-la, je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps.

Votre Ana

Et lui as tu répondu mon Bec ?

(C'est génial !)

Becdanlo a écrit:

mimidup a écrit:
Et lui as tu répondu mon Bec ?

Mais bien sur!
Voila:


Ma Chère Ana,

Décidemment votre enthousiasme juvénile est pour moi un véritable ravissement !
Vous me demandez, avec une merveilleuse ingénuité : « comment je fais avec les femmes » ?
Si je devais vous répondre avec spontanéité, je dirais : Ce sont les femmes qui m’ont fait !
Je leur doit tout : d’être né et de m’avoir appris l’essentiel de la vie ! Ces choses si simples qui viennent en aide quand tout va mal.

Je vais vous raconter une anecdote : plus on vieilli, plus on doit apprendre a se rendre au cimetière pour accompagner, nos amis, nos parents. C’est bien le lieu où on doute de tout, de sa raison d’être et parfois même d’avoir envie de continuer. Alors je regard les femmes, elles sont si différentes, elles sont l'espérance et elles me paraissent, en cet endroit, encore plus belles que dans la vie ordinaire. Elles s’avancent dans les allées, avec leurs talons hauts et cette démarche si fragile mais aussi si pleine d’assurance et de force. J’aime à regarder leurs chevilles et leur nuque, c’est si délicat la nuque d’une femme, surtout quand une mèche rebelle vient se nicher au bord du col…j’aime…ha, si vous saviez Ana comme j’aime les femmes…elles sont tout pour moi. Quand, enfin, elles se penchent au dessus de la fosse, pour lancer une dernière fleur j’ai, à cet instant, la vision fulgurante d’une représentation du monde !

Les personnages féminin de mes romans naissent ainsi : au coin d’une rue, dans l’allée d’un cimetière. Parfois un visage me marque tellement que j’ai envie de faire demi-tour et de demander…s’il vous plait, parlez-moi de vous, j’aimerais vous connaître…Je me sens si bête parfois…

Ma Petite Ana, permettez moi de vous appelez ainsi, puis-je me permettre de vous faire une proposition ? J’ai besoin de quelqu’un pour m’aider à relire mon dernier manuscrit, auriez-vous quelques heures à me consacrer ? J’ai vu que nous n’habitions pas loin l’un de l’autre… il vous plairait de venir un dimanche soir ? Le dimanche, c’est le jour le plus difficile pour moi, vous seriez la bienvenue. Nous pourrions travailler, parler de notre pays et puis boire un dernier verre d'un Porto qui me vient de là-bas.

Dans l’espoir de nous voir,

Votre dévoué Becdanlo

Waouwwwwwwwwww Becdanlo !

Infinie tendresse... j'aimmmmmmmmmeuh.

PeterCogen a écrit:

Waouwwwwwwwwww Becdanlo !

Infinie tendresse... j'aimmmmmmmmmeuh.

Merci PeterCogen !
C’est amusant d'écrire au féminin ces lettres que nous aimerions tant recevoir


Cher Becdanlo,

Voyez les progrès que je fais : j’ose vous appeler Becdanlo mais ça me fait encore tout drôle !
Quelle merveilleuse soirée nous avons passé ensemble !
Lorsque j’y repense, il me semble avoir rêvé !

C’est étrange, je me suis tout de suite trouvée bien à vos cotés, comme… comme si nous nous connaissions depuis toujours. Je pense que nos âmes se sont bien reconnues ainsi que vous le disiez dans votre première lettre.

Je ne m’attendais pas à ce que vous me fassiez lire à haute voix ! J’étais gênée au début mais, petit à petit, j’ai découvert que j’avais beaucoup de plaisir à prononcer les mots…vos mots ! J’ai ressenti que vous aviez aussi plaisir à les entendre. J’étais vraiment bien loin de penser qu’un jour j’entrerais dans l’intimité d’un auteur que j’admire, je vous suis infiniment reconnaissante pour ce moment d’un infini bonheur.

Lorsque vous avez décidé de réécrire le passage qui se passe dans le Palais de Pena, vous ne pouvez pas vous imaginer comme j’étais heureuse de pouvoir vous contempler à loisir, je me sentais pareil à votre petit chat pelotonné sur vos genoux. Je serais restée des heures assise à vos cotés, silencieuse, sans bouger… comme si le temps était suspendu…

Quand vous m’avez proposé de revenir dimanche prochain, j’étais vraiment soulagée car jamais je n’aurais osé vous le demander…

Dois-je vous avouer que j’écoute en permanence la même petite musique que vous écoutez en boucle lorsque vous écrivez. Au début, j’étais très étonnée que vous n’écoutiez pas une musique de chez nous mais je dois reconnaître que la ritournelle de la Polonaise convient tout à fait à l’ambiance de votre roman faite de nostalgies et de retenues. Elle est empreinte de cette même souffrance contenue que j’ai cru percevoir en vous… mais peut être que je m’immisce trop dans votre jardin secret ?

A dimanche,
Affectueusement,

Votre petite Ana

Oh mon Bec' Je te reconnais bien là !
Bisous à toi, tout plein...

Ma Petite Ana,

Moi aussi, j’ai ressenti cette même impression que nous-nous connaissions déjà !
Vous ne pouvez pas savoir comme votre venue, dimanche dernier, a embelli ma vie.
Lorsque vous avez insisté pour préparer le thé, vous êtes-vous rendu compte que vous chantonniez dans la cuisine?

Il y a si longtemps que cette maison n’a pas résonné d’une voix féminine !
J’ai encore à l’oreille le son de votre pas sur le parquet du salon, sur le carrelage de la cuisine avec le petit passage sur le tapis du vestibule. C’est si beau le pas d’une femme, c’est si rassurant à entendre, c’est doux comme la présence d’un petit animal familier, c’est chaud comme un soleil printanier.

Je ne pourrais pas vous dire tout le plaisir que j’ai eu à vous entendre lire mes textes. Comme j'étais heureux que vous n’ayez pas l’habitude de lire, vous l’avez très bien fait ! J’ai adoré vous entendre hésiter sur certains mots et puis votre voix qui était comme un doux murmure caressant. Par moment, vous chuchotiez, juste ce qu’il faut, je trouvais que cela créait une ambiance de confidence qui convenait parfaitement à cette scène dans le Palais de la Pena. L’héroïne de mon roman vous ressemble étrangement…est-ce un hasard ?

J’attends avec impatiente dimanche ! Plus que deux jours ! J’aime ces journées passées à vous attendre. Savez-vous que le dimanche était le jour que je détestais le plus ? Grâce à vous il devient celui que j’espère le plus.

Ma toute Petite Ana, puis-je vous demander une faveur ? Ne le prenez pas mal, mais j’aimerais que vous soyez vêtue de la même façon que dimanche dernier. Nous ne nous connaissons que depuis peu et il me faut du temps pour mieux vous découvrir. Je me sens un peu l’âme du peintre qui a besoin que son modèle soit, de séance en séance, toujours le même, il me semble que si vous ne changiez pas d’aspect, je pourrais vous connaître plus facilement.

A dimanche,

Votre dévoué Becdanlo

La suite pour Loula!



Mon Becdanlo,

Me voila devenue bien familière ne trouvez-vous pas ?
Mais je suis tellement heureuse, notre rencontre de dimanche a été pour moi un nouveau conte de fées. Vous avez remarqué comme je chantonne quand je suis heureuse !

Nous avons encore travaillé sur le fameux passage du Palais de la Pena.
J’ai bien senti que votre héroïne était pour vous très importante et il est vrai qu’elle me ressemble un peu! Je n’ai pas osé vous le demander, mais il m’a semblé qu’elle pourrait avoir été un Amour malheureux…la façon dont vous en parlez, cette douceur…

Quel merveilleux moment lorsque vous m’avez posé la main sur l’épaule ! Vous avez vu ? Je n’ai pas pu résister, j’avais tellement envie de venir me blottir tout contre-vous. Si vous saviez comme j’étais bien ainsi… auprès de l’écrivain que j’admire le plus. Vous disiez dans l’un de vos livres "qu’il vous semblait que les femmes aimaient qu’on les capture dans un filet de phrases "! Soyez sûr que vos romans ont bien ce pouvoir irrésistible de me captiver, vous savez tisser les plus beaux filets que je connaisse!

Je n’aurai jamais l’audace de le dire devant vous, alors je vous l’écris ici : je crois bien que je vous aime Becdanlo. Voila c’est dit ! J’espère que vous ne serez pas fâché ?

Je suis un peu inquiète pour la vilaine toux que vous aviez dimanche.
Etes-vous allé consulter un docteur ?
N’avez-vous besoin de rien ?
N’hésitez pas à me demander !
Sinon à dimanche,

Tendrement,
Votre toute petite Anna

j'aurai écrit autant que la terre eut fait des tours sur elle même sans gagner du terrain du côté du français.

je peux écrire avec autant d'envie que je rêve des vacances, mais le message reste pour tant identique. par contre j'adore lire vos textes puis rire! mais pour quoi? je ne sais pas!

écrire pour plaisir, écrire pour loisir
écrire pour désir, écrire à mourir
quoi de mieux que la passion
que nous pleurs et rires
qui donne plus que l'amour
qui nous fait vivre et morfler
qui mieux que l'ennui
pour parler de l'amour
de son feu et ces cendres
de ses brûlures et cicatrices
s'effaçant entre quatre planches
j'aurais du vous concerter
au lieu de préméditer
que dit-je réfléchir
pour finalement rien écrire

(uf pour une fois j'écris sans le word et son correcteur!)

zut "editer" ba oui joyeux noël pour tous

hue... je suis en vacances jusqu'au 2 janvier à 9 h!!!

j'allais oublier !

Bonsoir Gramophone,

Tu dis écrire pour une fois sans Word et son correcteur !
J’aimerais savoir en faire autant dans ta langue maternelle !

Pour moi, tu es ce personnage si atypique rencontré au coin de la Rue des Auteurs auquel tu contribues toujours.
De la poésie, des considérations d’économie ou de politique : un touche à tout Génial !
J’ai toujours plaisir a te lire ici ou ailleurs !

Je te souhaite aussi de passer de Bonnes Fêtes de Fin d’Année !

A bientôt

Becdanlo

Pour moi Noël rime avec gastro cette année...
Dodo pendant deux jours et bouillon de poule pour survivre...

Ben alors Mimi !

J’espère que te voila remise !
Que tu vas pouvoir déguster une Forêt Noire pour te consoler !
Je ne sais pas si tu aimes les Forêts Noires ?
Moi ce qui me plaît c’est que c’est du chocolat
Et puis Forêt Noire ça fait grand !
Pas une petite bûche !
Une bûche… ça fait mesquin !
Tandis qu’une Forêt…hummmmm !



http://www.chefsimon.com/fornoire.htm

J'aime bien les conseils du chef Simon (à la fin de la recette):
Ecouter Lily Marlene chantée par la mystérieuse Marlène Dietrich
ou mieux encore "la Chevauchée des Walkyries" en lisant Ecce Homo
du grand Friedrich Nietzche sans omettre de remercier Michel Onfray pour sa clairvoyance !

Oh mon Bec, si tu avais vu ma tête hier soir à la seule vue de ce gâteau... (La gastro s'accroche)... Bien sûr, ta délicate attention me touche néanmoins, surtout ce matin... Le calme revient

Vous Bec, m’avez infligé le martyre d’apprécier une telle délice.

Voilà l’appât qui aurait éveillé ma gourmandise pour tant jusqu’à là je tins mal que bien devant autant de tentations. Je ne tiendrai pas tout à l’heure devant la pâtisserie. La faut à qui ? à mon manque de volonté ou à ma gourmandise ?

il y a pas de coupables. lol

Ton sujet remue les tripes mon Bec !

Mdr !

mimidup a écrit:

Ton sujet remue les tripes mon Bec !

Hi! Hi! J'espère bien (sourire)

Ma douce Ana,

Votre dernière lettre m’a beaucoup troublé, vous pouvez vous en douter.
Vous m’aimez donc Ana ? Qu’il est doux de lire ces quelques petits mots. Dois-je vous avouer, que dès notre première rencontre, mon esprit s’est imprégné de toute votre personne.
Les jours qui ont suivi, je n’ai fait que de penser à vous et puis, dois-je vous l’avouer, j’ai ressenti des choses bien étranges. Déjà mon héroïne qui vous ressemble ! Depuis lundi mon roman a pris une autre tournure. Jusqu’à présent j’avais l’impression de piétiner que ce que j’écrivais n’avait pas d’ampleur, que j’étais déconnecté de la réalité. Depuis votre arrivée j’avance beaucoup mieux, j’ai aussi un peu l’impression de vous découvrir avec mon héroïne.

Je n’ai jamais vécu encore cette situation. Votre venue est une véritable providence.
Cet après-midi, j’ai profité du soleil pour marcher un peu en ville. Près d’un abri d’autobus j’ai vu un jeune couple s’embrasser longuement… ça m’a donné envie…Depuis cette image m’accompagne, une image de doux bonheur.

Savez–vous que j’ai eu un présage de votre venue ? Il n’y a pas longtemps j’ai fait un rêve : j’étais à la campagne à un carrefour où j’attendais un car qui tardait à venir. Alors j’ai vu, au loin, une femme s’approcher. Il faisait chaud et sa silhouette était déformée par une brume de chaleur. Elle marchait vers moi mais avec la sensation que jamais elle n’arriverait à ma hauteur. Elle était coiffée d’un long voile bleu comme on en porte en Orient. J’ai finalement entendu le car arriver et j’ai du monter très vite. A peine assis, j’ai regardé si je voyais la femme ; elle était maintenant au niveau de ma vitre et j’ai pu voir son regard. Un regard large, lumineux et confiant : le vôtre !

Ma douce Ana, je suis invité la semaine prochaine dans le midi. Pourriez-vous m’accompagner ?
Nous pourrions encore faire mieux connaissance, nous apprivoiser un peu plus.
Connaissez-vous la Provence? C’est une région qu’il faut découvrir en amoureux !
Nous en reparlerons dimanche.

Votre dévoué Becdanlo

Ce récit m'enjoue !

Loula a écrit: Becdanlo le Magnifique





Becdanlo = Belmondo ?

Le Magnifique est un film français réalisé par Philippe de Broca, sorti le 23 novembre 1973 :

François Merlin est un écrivain de romans d'espionnage. Il se sert des individus qu'il croise dans la vraie vie pour en faire des personnages de ses romans. Ainsi, sa ravissante voisine, Christine, dont il est amoureux, devient Tatiana, une belle aventurière, tandis que Georges Charron, son éditeur qui l'exploite, est l'infâme Karpoff, l'ennemi de toujours de Bob Saint-Clair, dans lequel il se projette lui-même.

Belmondo jouait le rôle de François Merlin/Bob Saint-Clair


source texte:http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Magnifique
source photo:http://www.pariscinema.org/fr/2004/cycles/belmondo.html

Mon Becdanlo adoré,

Quel merveilleux voyage vous m’avez offert.
Je ne pensais pas vivre une telle aventure. La petite auberge que vous avez choisie était un vrai rêve.
Je me souviendrai toujours de notre arrivée en pleine nuit et de l’accueil si merveilleux de Maria. Vous êtes espiègle, vous aviez tout préparé, même, j’en suis certaine, cette ambiance si magique. Mes yeux ont dû briller avec le petit vin, je me sentais merveilleusement bien mais si loin de vous. Vous avez dû le sentir car vous m’avez prise la main et j’ai senti le contact de vos jambes tout contre les miennes.

Lorsque nous nous sommes levés j’ai vu le regard complice de notre ange gardienne mais je ne demandais secrètement qu’une chose : que vous n’ayez réservé qu’une chambre pour nous deux. Il m’aurait été impossible de me détacher de vous, du reste, je ne vous aurais jamais lâché.
Une fois la porte refermée nos cœurs se sont retrouvés. Le mien battait à tout rompre et je voulais que vous m’embrassiez et c’est ce que vous avez fait. Ce premier baiser était magique je me suis sentie fondre, je n’arrivais plus à penser, c’était comme si je n’étais plus moi-même ou plutôt, au contraire, comme si j’étais enfin devenue moi-même. Comme il est difficile de parler de cela mais pourtant je veux le faire, car Becdanlo, vous ne pouvez pas savoir tout ce que j’ai ressenti dans vos bras, je ne savais pas que ça pouvait exister. La nuit a été longue, nous nous sommes découverts tout doucement et longuement. J’ai adoré vos caresses, votre douceur mais aussi votre force et puis votre visage devenu si étrangement juvénile, si innocent. C’est ça qui m’a frappé, j’ai eu l’impression de découvrir l’innocence et la gentillesse. Par moment je rougis encore de mes hardiesses mais non, rassurez-vous, je ne regrette rien, c’était si bon.

Quelle beauté il y avait dans ce paysage que nous avons découvert au matin. Ces lointaines montagnes, le chant des oiseaux et ces parfums si délicats du matin.

à dimanche,

Votre Anna qui vous Aime

C'est une littérature très particulière, très élevée dans la manière de traiter un sujet qui pour tant dans d'autres termes, pourrait même choquer.

BEC vous avez le talent et je le souhaite bien les portes des éditeurs ouvertes, après une telle démonstration.

votre lecteur GRAMOPHONE

Ben avec Gramo et moi, t'en as au moins deux des lecteurs Bec, sans compter tous ceux qui te lisent en secret ici ou ailleurs...

mimidup a écrit:

Ben avec Gramo et moi, t'en as au moins deux des lecteurs Bec, sans compter tous ceux qui te lisent en secret ici ou ailleurs...

Psst….
Ne le dites à personne !

Mais tapez becdanlo dans Google…et sur quoi vous tombez ?
Parfois en tête, mais toujours en première page :

Code:

Becdanlo
J’ai beaucoup ri en découvrant votre pseudo Becdanlo, je ne savais pas que ... Voyez les progrès que je fais : j’ose vous appeler Becdanlo mais ça me fait ...
chezmimidup.1fr1.net/sutra1155-Becdanlo.htm - 114k - En cache - Pages similaires

http://www.google.fr/search?hl=fr&q=becdanlo&meta=

Quand on sait que les premières occurrences sur Google sont liées, entre-autre, au nombre de fois que la page a été visité….cqfd !

bec’

Mdr !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

T'as vu quelques lignes plus bas sur féminin.com y a écrit ça :


Pseudo becdanlo
Sexe Pas encore visible



Ca fait bizarre !

mimidup a écrit:

Mdr !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

T'as vu quelques lignes plus bas sur féminin.com y a écrit ça :


Pseudo becdanlo
Sexe Pas encore visible

Oui, il y a « une » Becdanlo qui a ouvert un blog.
Un blog assez touchant, du reste, où elle raconte sa vie, comment elle essaye de reconquérir son homme, aux dernières nouvelles elle attendait un bébé !

http://blog.aufeminin.com/blog/see_29131_1/ma-vie-mon-combat-de-tout-les-jours

Oh Ben ça alors !

Elle aurait pu s'appeler Becdanla... Parce que Becdanlo, y e n a qu'un sur le net ! Et c'est toi mon Bec !!!

mimidup a écrit:

Oh Ben ça alors !

Elle aurait pu s'appeler Becdanla... Parce que Becdanlo, y e n a qu'un sur le net ! Et c'est toi mon Bec !!!

Ou, mais des fois je deviens Becdanlèle! Chez Assouline, par exemple!
(il préfère les femmes hi! hi)

http://passouline.blog.lemonde.fr/livres/2004/11/prfrez_ne_pas.html
voir à la fin

voilà juste pour dire que les vers dessous ajoutes font partie d'un livre en gestation, dans ma liste de contacts courriel j'envoie aux amis(es) le souhaitant a mesure que j'écris des morceau, pour appréciassions, pour critique mais sans doute pour me faire corriger, (manière sauvage d'éviter le coût d'un correcteur professionnel)

j'ai la chance de compter sur un groupe restreint (moins de dix) d'amis (es) qu'aiment depuis le début d'une gestation (de plus de neuf mois sans doute) en cours, lire attentivement le dénouement des aventures qui j'arrive maladroitement à échafauder.

Je les remercie et aussi aux nouveaux voulant participer


Sans plus de préambules place à la poésie (rouler des tambours…!) :

Pour les religions il a été jamais question
de sanctionner la passion de l'home pour la beauté,
par tous les temps l'home a aimé avec vénération,
le milles couleurs de printemps et des femmes en été,

Quand le chant des grillions,
s'accompagne des ronflements,
quand la lumière d'une ampoule,
accompagné d'un rideau transparent,
garantissent la paix aux amants.

Quand le choc des gravillons,
laisse entendre la marche des passants,
et que la lumière de la lune,
accompagné d'un brille étincelant
offrent à Cupide des nouveaux client

des baises aux caresses en tourbillon
affluant en attroupement mais tendrement,
parler n'a valeur aucune,
des mains la bouche sa mission remplaçant,
présentant à Dionysos des nouveaux talents.

Les poètes ont toujours raison,
car il est toujours plus amusant,
d'exprimer ses mémoires en chanson,
des souvenir chargé de passion.

Des ancien souvenir d'un garçon,
quand il apprenez avec les règles de l'art,
les diverses manières de jouir en amant,
des souvenir à transformer plus tard,
des mots, la langue de Maupassant.

C'est même pas que du sexe,
tout ce qui gravite au tour,
c'est même pas une bassesse,
tout ce qu'il y a de plus pur,
ça été même pas des pucelles
tout ce qu'il y a de plus sur,
ça été non plus des poubelles,
celles qu'ont forgées mon future,
des femmes pour moi très belles
pas non plus une sinécure.

Moi, je ne pas du génie,
Je ne saurais jamais écrivain,
Pour la divine comédie,
Je resterais qu'un turlupin.

J'aimerais tant trouver les mots justes,
j'aimerais tant juger les gestes injustes,
j'aimerais tant savoir pour quoi les justes,
méprisent au plus haut point la justice,
je veux connaître avec tant de gourmandise,
si c'est tout simplement que l'ignorance,
qu'aux pauvres enlève leur pitance,
pour que d'autres vivaient avec aisance.

Je m'excuse devant autant des fleurs,
sans le moindre rêve de grandeur,
je m'excuse devant tant des teneurs,
de la pluie et le temps grands saigneurs,
mais il me répugne tant des horreurs,
si loin des médiats au titres accrocheurs,
où l'ignorance règne en pandore
au pire tout le monde l'ignore,
alors qu'ils signent leur peine de mort,
système cannibale! Pour tant à tort.

Ce n'est que des mots sans rime,
ce n'est que des vers sans sens,
ce n'est qu'une voix sans prime,
sans poésie moins encore du son.

Pas une poésie de rythme
Pas le poète qui trime
C'est l'immigré qui frime
Quand Mirabeau estime
Pamphlet, que l'on réprime:
Amnésie et absentéisme

Seule la vertu de Baudelaire,
ou la fluidité de Mallarmé,
faire autant qu'Apollinaire,
le talent de Louise Labé
avec le chant de Molière,
l'imitateur d'Alain Bosquet

À quoi bon écrire pour faire joli,
sans message inclus sur la vie,
Surement croire que ça soufis,
que juste en parlant de la pluie,
la gloire ne saurait plus enfuie.

Je vous demande mon chemin,
tenez, je vous donne ma main,
l'égoïsme, tous en commun,
même pas une chambre d'ami,
même pas un but de pain demi,
pas vraiment besoin d'ennemi.

A toi poésie j'élève ma prière,
A toi philosophie j'en supplie,
toi littérature mes larmes aussi
et juste à la fin de ma vie
tenez mon cœur il s'ennuie

pour tant j'aurais pas de haine
contre la pensée de mon voisin
mais j'aurais de la peine
sans la ficelle de Maupassant
ni le talent de La Fontaine
pour éveiller rien qu'un semblant
d'une compréhension plaine
d'une misère en grandissant.

Alors, où en es-tu de ton projet cher Gramo

mimidup a écrit:

Alors, où en es-tu de ton projet cher Gramo

Oui, ce projet, il avance ?